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BASE DE DONNÉES |
Anou Banou ou Les filles de l'utopie
- Cinéaste(s) : Edna POLITI
- Date : 1983
- Pays d'origine : Allemagne
- Durée : 00:27:07
- Format : Film super 16
- Coloration : Couleur
- Son : Sonore
- Langue initiale : Hébreu
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- Résumé
- Six femmes nées avec le siècle, sont parties en Palestine dans les années vingt, afin de «construire le pays en se construisant elles-mêmes» (c’est le sens de Anou Banou en hébreu).
Soixante ans plus tard, elles évoquent les aventures, les espoirs et les luttes de cette époque où elles croyaient que le monde allait changer. Qu’en est-il aujourd’hui de leurs rêves ? L’État d’Israël existe, mais est-ce vraiment celui auquel elles avaient rêvé ?
« Longtemps, les femmes d’Anou Banou et le film lui-même m’ont donné la pêche. Comme le chant de l’Internationale peut le faire. La force opiniâtre des utopies face aux pulsions de mort, survivant pour sauver le présent ? Puis je l’ai revu, seule l’année dernière, au plus fort de l’Intifada, et j’ai été désespérée comme jamais.
Paradoxalement, c’est ce film que j’aimerais montrer aujourd’hui aux Palestiniens : parce que l’histoire de ces femmes sionistes, socialistes, féministes, c’est la leur. L’envers de leur histoire, mais leur histoire quand même. […] Leur dire: tout commence par être un rêve et finit par redevenir un rêve. Et leur demander de rêver enfin ensemble, avant qu’il ne soit trop tard. L’utopie, encore et toujours, je suis incorrigible. »
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In this documentary, six Israeli women, now in their seventies, recall their roles in the founding of a nation that was to be a refuge for a battered people and a light to the world. Socialism, feminism, agricultural self-reliance were to be combined in the desert of Palestine; shibboleths were abandoned by a new generation of Jews that would think everything out anew. Now the young women of those days sit bemused in homes and gardens, more splendid than any they had ever imagined for themselves, and try to understand how their ideals seeped away. Intelligent use is made of archive footage, conversation and interviews to produce a witty, and affecting, memorial to yet another promised land. (source TimeOut)
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- Séquences
Tc in Tc out Durée Description 00:00:01:03 00:00:24:13 00:00:23:10 Une femme fait entrer des vaches dans une étable. 00:00:24:14 00:01:20:18 00:00:56:04 Voix off : si une femme souhaite travailler ici, elle peut mais doit se battre. 00:01:20:19 00:04:44:17 00:03:23:23 Discussion entre jeunes femmes sur les métiers réservés aux femmes dans les kibboutz, ceux qu’on leur attribue « naturellement » et de leur difficulté à investir des milieux professionnels généralement réservés aux hommes (technique, travaux agricoles, etc). 00:04:44:18 00:05:24:24 00:00:40:06 Cours de danse, voix de la professeur (sans traduction), musique. Voix off: ils sont différents et ne viennent pas avec le même poids de rêve. 00:05:25:00 00:07:21:09 00:01:56:09 Images d'illustration : femmes et landaus, une famille avec des enfants en bas âge. Voix off Emma :"Nous avions besoin des camarades les plus actives, les plus sensibles, pour ce qui était, selon nous, le cœur du kibboutz : l’éducation. Les autres métiers n'ont pas été investis par les femmes." 00:07:21:10 00:07:52:19 00:00:31:09 Suite de la séquence 3, groupe de jeunes femmes. Une jeune femme : « Aujourd’hui, il ya des choses difficiles à faire changer. » Une autre : « Avant c’était différent, on brisait les conventions en construisant la réalité. » 00:07:52:20 00:08:42:10 00:00:49:15 Film d’archives – Super 8 – 1939 Tourné par Bentov, Ministre du 1er gouvernement israélien. Images du kibboutz Michar Ha’emeq (1939) et du défilé du 1er mai. Voix off : en hébreu (pas de traduction). Musique. 00:08:42:11 00:11:18:09 00:02:35:23 Voix off de Yehudit : Utopie de la construction de la nation israélienne au départ. Après le choc de la guerre en Europe, l’idée d’un État s’est imposée mais nous savions que cela provoquerait une crise." 00:11:18:10 00:13:35:04 00:02:16:19 Mariage du petit-fils de Yetka. La cérémonie religieuse se déroule en dehors du kibboutz. Elle témoigne de son incompréhension du mariage religieux et de la nouvelle génération qui s'oppose à la vision des anciens mais qui se marient religieusement. 00:13:35:05 00:14:48:16 00:01:13:11 Suite de la séquence 9. Fête du mariage qui a lieu au kibboutz, danse collective. Son : musique traditionnelle. 00:14:48:17 00:17:59:20 00:03:11:03 Interview d’Emma et Meir Talmi Emma : « nous étions tous deux engagés dans la politique. Il se peut que la famille en ait souffert. Mais chacun travaillait de son côté pour les mêmes buts, avec une même conception du monde (…). Les femmes du parti étaient vigilantes à ce que le parti du Mapam ait une femme députée au parlement. Depuis que la Knesset existe, c’est le 1er parlement qui ne comporte pas de femme.» Meir : « nous nous sommes rencontrés au Mouvement et le fait d’avoir vécu au long de notre vie les péripéties du mouvement est un élément qui appartient à la construction et au contenu de notre vie commune (…). » 00:17:59:21 00:18:30:17 00:00:30:21 Suite du témoignage d’Emma : "il y a peu de femmes dans la politique (…), bien sûr nous étions fiers d’avoir un 1er Ministre femme mais cela ne signifie pas que la société entière soit libérée..." 00:18:30:18 00:20:33:05 00:02:02:12 Goûter familial chez Yetka "Il y eut un beau rêve. Il existe, nous le continuons. Mais la question est de savoir comment. (...) Peu de gens dans la vie commencent un rêve comme et en voient la réalisation comme c’est le cas pour nous. (...) Quel avenir pour ce rêve ? Il n’y a pas de garantie de continuité. Des bataillées gagnées ont été détruites." 00:20:33:06 00:21:33:00 00:00:59:19 Interview Yetka, portrait. "C’est tout de même un rêve qui a un peu déraillé, ce n’est pas exactement de que j’avais rêvé. (…) Je voudrais que l’État soit différent, qu’il soit plus socialiste. On vit une autre époque où tout est pour le profit." 00:21:33:01 00:22:59:10 00:01:26:09 Des ouvriers (maçons) palestiniens à Michmar Ha’emeq. Interview ouvrier 1 : "Je l’ai entendu dire : c’était les femmes. Ce sont celles qui avaient fait ce travail dans les kibboutzims de la région qui me l’ont raconté. Maintenant, grâce à Dieu, nous travaillons ici et les femmes à la maison, au jardin d’enfants, font le travail reposant. (…) Nous les ouvriers arabes palestiniens, nous travaillons dans les kibboutzims, les villes juives, israéliennes. Nos contremaitres sont juifs. » Interview ouvrier 2 : « nous faisons seulement les travaux difficiles. » 00:22:59:11 00:23:51:03 00:00:51:17 Interview Yehudit : "Il n’y a pas de doute que nous n’avons pas résolu ce problème de deux peuples vivant dans ce pays. Nous ne l’avons résolu ni hier, ni aujourd’hui. (…) De même que je comprenais mon mouvement de libération, je comprends le mouvement patriotique national des Arabes. Je dis seulement qu’il ne peut y avoir une conception absolutiste qui dit : ou bien nous ou bien eux. Il faut une conception qui dit : eux et nous. » 00:23:51:04 00:24:54:17 00:01:03:13 Interview de Yetka: "Ce qui se passe actuellement en Cisjordanie mène à des conflits. Moi j’y suis opposée. Opposée à tout ce qui se fait maintenant là-bas. (…) Nous n’aurions pas dû faire cette colonisation et tout le reste. » La question sur l’existence d’un état palestinien ? « Je ne sais pas comment mais nous devons répondre à cette question." 00:24:54:18 00:25:15:00 00:00:20:07 "La 6ème flotte U.S. en visite à Haïfa" Illustration : plan chantier bâtiment puis vue sur mer et sur flotte U.S. 00:25:15:01 00:25:57:02 00:00:42:01 Scène de rue. Deux femmes (dont Pnina) puis un homme distribuent des tracts "Manifestation contre la visite de la flotte U.S." 00:25:57:03 00:26:27:03 00:00:30:00 Voix off, Yetka : "Je ne comprends pas qu’il y ait une opposition aussi forte et qu’elle n’agisse presque pas. Quelque chose est arrivée, les gens ont cessé de croire." 00:26:27:04 00:27:08:21 00:00:41:17 Yetka est filmée de dos marchant dans une forêt. Voix off : "Tant qu’on lutte, peu importe de quel côté, on vit. Mais si on laisse les choses aller, (...) alors se développe ce que l’on ne désire pas ! Des choses que l’on ne maitrise pas. C’est ce qui arrive aujourd’hui." 00:27:08:22 00:27:30:15 00:00:21:18 Carton fin : "Le 10 février 1983, à Jérusalem, Emile Greenzweig, militant de la Paix Maintenant, était tué d'une grenade alors qu'il manifestait pour exiger la démission du général Sharon. C'était un ami. Ce film lui est aussi dédié."
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- Biographie cinéaste
Edna POLITI
Née à Saïda (Liban). A vécu à Beyrouth, Jérusalem, Berlin, Paris et Genève. Licence d'Histoire de l'Art et d'Histoire Islamique à l'Université hébraïque de Jérusalem. Formation de monteuse. Etudes de réalisation, de prise de vues et de montage à la DFFB (Deutsche Film- und Fernsehakademie Berlin). 1985-89 Collaboration avec la TSR, réalisation de divers documentaires. 1993 Fondation de Contrechamps Productions.
Filmographie
1974 Pour les Palestiniens, une Israélienne témoigne (documentary) / 1980 Comme la mer et ses vagues (fiction) / 1983 Anou Banou, les filles de l'utopie / Venues d'ailleurs / 1984 Luciano Berio, folklore privé / 1985 Hanjo-Hanjo / 1989 Medea-Medea / 1992 Le Quatuor des possibles / 1997 Ombres. Autour du « Concerto pour violon – Hommage à Louis Soutter » de Heinz Hollinger / 2001 Paul Sacher (working title, all documentaries)
(source Swissfilms.ch)
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