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BASE DE DONNÉES |
Nos mères, nos daronnes
- Cinéaste(s) : Bouchera AZZOUZ - Marion STALENS
- Date : 2015
- Pays d'origine : France
- Durée : 00:52:00
- Format :
- Coloration : Couleur
- Son : Sonore
- Langue initiale : Français
- En distribution [contact]
- Disponible en DVD [Commander]
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- Résumé
- La « daronne », en argot issu du vieux français, c’est la mère, la patronne. Dans nos quartiers populaires les daronnes sont les femmes sur qui tout - ou presque – repose. Des vigies qui ne baissent jamais la garde.
La seule évocation du mot « daronne » renvoie à un imaginaire solidement ancré dans l’esprit de toutes les filles et de tous les garçons de banlieue. On ne touche pas à la daronne. Quand on l’invoque, c’est pour jurer sur ce qu’on a de plus cher et quand on veut appuyer là où ça fait mal, on se traite de « fils de pute » ! Dans bien des esprits, seules deux représentations des femmes se dessinent en filigrane : la daronne d’un côté, figure maternelle et maternante, et la salope de l’autre. La Maman et la Putain.
À travers l’histoire des daronnes, ces mères courage des quartiers, ce film est un hommage à toutes celles qui incarnent le féminisme populaire. Femmes issues ou non de l’immigration, mères de familles, souvent femmes au foyer, mais aussi institutrices ou assistantes sociales, volontaires, travailleuses, souvent pilier central de la famille, elles ont su bousculer les traditions, braver les codes culturels pour construire peu à peu leur propre destin quittant les voies toutes tracées des vies auxquelles elles étaient destinées.
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- Biographie cinéaste
Bouchera AZZOUZ
Militante féministe, combattante pour l'égalité, Bouchera Azzouz s'engage à Ni Putes Ni Soumises, où elle sera élue en Novembre 2007 Secrétaire Générale. Elle assure la relève après le départ de Fadela Amara dans le gouvernement Fillon 2, qui a ébranlé le mouvement : démission en masse des comités, crise interne grave. Sa force de conviction et son travail acharné lui permettront de remettre à flot le mouvement.
Elle monte plusieurs projets audiovisuels, dont l’émission « Rire au féminin » pour France Télévision, ou encore le documentaire « Cuisine Mixité » pour le CRDP de Versailles avec APPLE. Elle obtiendra en 2010 que la lutte contre les violences faites aux femmes soit déclarée Grande Cause Nationale. Elle quitte le mouvement en décembre 2009.
Son parcours atypique, « du voile à la laïcité », comme elle le définit elle-même, lui a donné un regard tout en nuances sur ce qu’est l’émancipation, et le long chemin à parcourir pour y parvenir. Sa conscience féministe se forge au travers d’une expérience intuitive et empirique, en marge de la grande histoire du féminisme, aux côtés de ces femmes ordinaires, qui luttent avec peu de moyens, de soutien et de reconnaissance, mais dont le courage a toujours su forcer son admiration. Dans ce souci de rester au plus près de ces femmes, au coeur des quartiers populaires, elle fonde les « Ateliers du Féminisme Populaire » : mouvement au spectre plus large, qui a pour vocation de concilier analyses et recherche-action, en impliquant les femmes des quartiers. Elle tire la sonnette d’alarme, pour alerter sur la paupérisation des femmes des quartiers et sur la fragilisation des acquis pour ces femmes. Il faut renforcer les contours du pacte social, laïc, et républicain, dans une perspective d’égalité des droits, dans les zones de relégation sociale.Marion STALENS
Après une formation littéraire (Khâgne, puis Paris-IV Sorbonne) Marion Stalens mène parallèlement une carrière de comédienne et de photographe, jusqu'au moment où elle découvre avec passion la réalisation, à l'occasion de son premier documentaire. Depuis elle enchaîne les films en développant deux grandes thématiques : la création et les questions de société. Elle s'intéresse tout particulièrement à ce qui touche au vivre ensemble et à la diversité.
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