BASE DE DONNÉES
            • Inceste : lorsque l'enfant parle (L')

            • Cinéaste(s) : Carole ROUSSOPOULOS - Claudine LE BASTARD
            • Date : 1992
            • Pays d'origine : France
            • Durée : 00:27:26
            • Format : Umatic
            • Coloration : Couleur
            • Son : Sonore
            • Langue initiale : Français
            • +-
            • Résumé
            • Document sur la parole des enfants victimes d’inceste, le rôle de l’éducation et de la justice à travers l’histoire de Claudine.

              Un journal d’information à la radio annonce le dépôt de plainte d’un père dont la fille a porté plainte pour inceste, inceste dont elle a été victime plusieurs années auparavant. Cette jeune femme, Claudine, se rend au tribunal de Saint Brieuc. Claudine a parlé du viol par inceste en citant son père dans une émission de télévision. Le père directeur d’une auto-école porte plainte contre François de Closets animateur de l’émission et contre sa fille pour diffamation. Elle passe alors du statut de victime à celui d’accusée en diffamation.

              Une femme pédiatre, une directrice d’école maternelle, un médecin, une militante du Planning familial, un médecin dénoncent les violences sexuelles contre les enfants commises par un membre de la famille ou par des personnes ayant un rapport d’éducation ou d’autorité avec l’enfant. Elles citent plusieurs cas appuyés par des chiffres.
              À la permanence de « Viols Femmes Informations », on apprend que 1 victime sur 8 est une femme, une victime sur 10 est un homme. Il y a plus de 1000 appels par an, la moitié concerne des cas d’inceste. Il y a des appels d’urgence mais aussi des appels de femmes âgées souhaitant parler d’un viol par inceste subi pendant leur enfance.

              Suivent de nouvelles contributions. Se pose la question de la formation des enseignants, des personnels de la police, des médecins, des pédiatres.
              Des extraits des émissions "Médiations" et "Ça vous regarde" donnent la parole à un juge pour enfant, un chef de brigade de protection des mineurs.
              Une scène dans une salle de classe avec de jeunes enfants montre une institutrice parlant des agressions sexuelles dont peuvent être victimes les enfants, filles et garçons. Les enfants s’expriment sur le sujet tour à tour.

              Le film, destiné à l’ensemble des professionnels (sensibilisation, formation, réflexion sur le signalement et la rétraction) insiste sur la parole de l’enfant confronté à la pression des familles, à la longueur des procédures judiciaires, à la remise en cause du premier témoignage. Les divers confidents de l’enfant (médecin, juge des enfants, policier, travailleur social, enseignant, éducateur, animatrice du Planning Familial) disent ici leur découverte de l’inceste, leur manque de formation, leurs difficultés et leurs espoirs.
              Les avocats formés à la défense de l’enfant soulignent que « La parole de l’enfant doit être entendue et défendue ». Se pose aussi la question du lieu d’accueil pour l’enfant, actuellement l’hôpital est la seule réponse. « Parler c’est pulvériser la honte », dit l’une des victimes.
              Ce document est une production (1) du Collectif Féministe contre le Viol. Il a été réalisé quatre ans après "L’inceste, la conspiration des oreilles bouchées".

              Notes :
              (1) Le Ministère de la Jeunesse et des Sports, le Ministère des Affaires Sociales et de l’Intégration et le Planning Familial 93 ont apporté leur concours financier.
              --------------------
              Reporting incest and withdrawing the charge. The various people the child confides in (doctor, children’s judge, police, social worker, teacher, educator, Family Planning co-ordinator) talk about their discovery of incest, their lack of training, their difficulties and their hopes.
            • +-
            • Biographie cinéaste
            • Carole ROUSSOPOULOS

              Née en 1945, Carole Roussopoulos passe son enfance à Sion, avant de partir étudier à Lausanne. En 1967, elle quitte la Suisse pour Paris, où elle rencontre son futur mari, Paul Roussopoulos, avec lequel elle fonde le collectif militant « Video Out ». En 1970, sur les conseils de son ami Jean Genet, elle investit dans la première caméra portative : la fameuse Portapak lancée par Sony, et réalise son premier film « Genet parle d’Angela Davis ». C’est le début d’une importante production de films. Militante féministe, Carole Roussopoulos filme les femmes en luttes : les prostituées de Lyon, les manifestations pour l’avortement, les débats autour du viol, etc. Elle est de tous les combats et accompagne les nouveaux mouvements sociaux qui émergent dans la foulée de Mai 68 : les LIP, le F.H.A.R., le droit des immigrés, etc. En 1982, elle fonde le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder, premier centre d’archives audiovisuelles féministe, et continue à tourner en vidéo. Toujours soucieuse de donner la parole aux opprimé-e-s et aux oublié-e-s, elle travaille sur des sujets tabous : viol conjugal, excision, handicap, exclusion.
              Elle meurt le 22 octobre 2009, laissant derrière elle une œuvre colossale de plus de cent films.

    Aide à la recherche

    Pour toute demande de devis, achat de droits, location, n'hésitez pas à contacter
    doc@centre-simone-de-beauvoir.com

    Powered by diasite
    Designed by diateam