BASE DE DONNÉES
            • Monique - LIP I

            • Cinéaste(s) : Carole ROUSSOPOULOS
            • Date : 1973
            • Pays d'origine : France
            • Durée : 00:25:14
            • Format : Umatic
            • Coloration : Noir & Blanc
            • Son : Sonore
            • Langue initiale : Français
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            • Résumé
            • En 1973, les travailleurs de l’usine LIP de Besançon entament une grève. C’est l’histoire de ce mouvement et du rôle qu'ont joué les femmes, les ouvrières de Lip, fer de lance de la lutte des Lip.

              En plein mois d’août, un piquet de grève s’active. L’usine est investie par la police.
              Les hommes défendent leur usine, font face aux gendarmes. Ils interpellent les gendarmes en criant : « Aux chiottes Pompidou ! » Les gendarmes chargent la foule. Un extrait d’une émission de télévision dans laquelle Fred Lip, patron des usines Lip est interviewé, apparaît à l’image. Le journaliste résume l’affaire Lip. C’est la première mention du conflit (1) entre le patron de Lip et ses employés. On saisit une phrase au vol : « Un CRS c’est une machine à taper. On devrait leur retirer le droit de vote ».

              Monique, une des employées de Lip, confirme le rôle déterminant des femmes dans le Comité d’Action et de lutte pour la survie des Lip. Elle précise qu’elles sont 800 femmes pour 400 hommes et 100 cadres (dont elle gomme avec amusement le sexe). Les femmes de Lip sont présentes dans toutes les commissions. Elles gèrent aussi la difficulté de concilier vie privée et vie sociale pendant la lutte. Monique parle de la presse et des informations fausses ou tronquées qui desservent la cause de la lutte de ceux que l’on appelle désormais « les Lip ». Monique, figure emblématique de la lutte des Lip, souligne les changements de relation entre les ouvriers que la grève a entraînés. Les personnes se rencontrent, se parlent, tournent sur les différents postes de travail. La grève ouvre des horizons. Monique rencontre ainsi des travailleurs immigrés et aborde leurs problèmes avec eux.

              Cette vidéo fait partie d’une série (2) tournée par la réalisatrice avec son groupe Video Out pendant tout le conflit et mettant en avant notamment le rôle des femmes dans une usine en lutte. La grève des Lip est restée fameuse dans l'histoire sociale des années 1970 comme une expérience d’autogestion avec pour slogan « On produit, on vend, on se paie. ». La grève des usines Lip a remis en question le principe de la propriété des instruments de production. La lutte sera le révélateur de la bataille que les femmes doivent mener pour obtenir une place dans le milieu syndical et politique.

              Notes :
              (1) 1973, des ouvrières et ouvriers de la fabrique bisontine de montres Lip entament un mouvement de grève et une expérience d’autogestion des moyens de production. La France suit avec passion cette lutte originale.
              (2) "La Marche à Besançon - LIP II" en 1973 puis, en août 1976 Video Out retourne chez les Lip et tourne « Christiane et Monique » puis « Jacqueline et Marcel ». Ces bandes vidéo seront montrées à l’ensemble des Lip (après un accord des syndicats difficile à obtenir) et feront l’objet de débats passionnés.
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              August 1973, after the police move into the Lip factory in Besançon, one of the female workers, Monique Piton, talks about the four months of struggle, the place of women and the lessons she has learnt. She is also critical of the role of television.
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            • Biographie cinéaste
            • Carole ROUSSOPOULOS

              Née en 1945, Carole Roussopoulos passe son enfance à Sion, avant de partir étudier à Lausanne. En 1967, elle quitte la Suisse pour Paris, où elle rencontre son futur mari, Paul Roussopoulos, avec lequel elle fonde le collectif militant « Video Out ». En 1970, sur les conseils de son ami Jean Genet, elle investit dans la première caméra portative : la fameuse Portapak lancée par Sony, et réalise son premier film « Genet parle d’Angela Davis ». C’est le début d’une importante production de films. Militante féministe, Carole Roussopoulos filme les femmes en luttes : les prostituées de Lyon, les manifestations pour l’avortement, les débats autour du viol, etc. Elle est de tous les combats et accompagne les nouveaux mouvements sociaux qui émergent dans la foulée de Mai 68 : les LIP, le F.H.A.R., le droit des immigrés, etc. En 1982, elle fonde le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder, premier centre d’archives audiovisuelles féministe, et continue à tourner en vidéo. Toujours soucieuse de donner la parole aux opprimé-e-s et aux oublié-e-s, elle travaille sur des sujets tabous : viol conjugal, excision, handicap, exclusion.
              Elle meurt le 22 octobre 2009, laissant derrière elle une œuvre colossale de plus de cent films.

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