BASE DE DONNÉES
            • Violences du silence (Les)

            • Cinéaste(s) : Carole ROUSSOPOULOS
            • Date : 1998
            • Pays d'origine : Suisse
            • Durée : 00:26:00
            • Format :
            • Coloration : Couleur
            • Son : Sonore
            • Langue initiale : Français
            • +-
            • Résumé
            • Portrait de deux femmes ayant subi des violences conjugales.
              Antonia, jeune femme suisse, victime des violences de son compagnon pendant sept ans, dénonce le fait que l’on parle peu de la violence sexuelle, verbale et physique. contre les femmes, alors que la violence extra familiale fait l’objet de nombreux débats, articles de presse et livres.

              Un commissaire de police rappelle l’impact de la violence verbale; une psychologue rapporte les violences banalisées contre les femmes dans un couple. L’homme se saisit de sa carte bancaire, des clés de l’appartement commun…». Une femme, substitut du procureur, souligne que la violence doit s’entendre comme « Tout ce qui heurte a dignité de l’être humain. » Les enfants eux aussi subissent les menaces du père, du compagnon de la mère. Les enfants, dans 50% des cas, sont témoins des violences contre la mère ou en sont les victimes directes.

              Une deuxième femme, Fatiha, victime de violence, parle de cet état de fait répétitif et courant. Elle souligne que les sanctions contre la violence sont plus fortes lorsqu’il s’agit de violence extra familiale. La violence conjugale reste taboue. Aucune loi ne la condamne. Lorsque Fatiha quittera son foyer, elle entamera un autre combat, celui de l’indépendance financière et se battra pour retrouver un équilibre psychologique.

              Les témoignages d’un médecin, d’une responsable de la L.A.V.I (1), d’une assistante sociale sont déterminants dans la qualification juridique de la violence conjugale, un problème de société et non une affaire privée.

              Le film donne une dimension politique à cette question grâce au montage serré des interviews de professionnels et des récits de vie personnels. En ne donnant pas à voir le corps des femmes blessées, les crises d’angoisse, les pleurs, elle interpelle le spectateur sur l’image de la violence. La réalisatrice pose la question de ce qui ne se voit pas, qui est infilmable, qui est sans mesure, impalpable dans un film : la violence psychologique. Elle y parvient en redonnant une place centrale à la voix de ses personnages. Ce kaléidoscope d’images de professionnel-les suisses en contact avec la violence conjugale met aussi en évidence l’absence de profil type de l’agresseur.

              Notes :
              (1) Commission Cantonale d’Aide aux Victimes
              Portrait de deux femmes ayant subi des violences conjugales.
              Antonia, jeune femme suisse, victime des violences de son compagnon pendant sept ans, dénonce le fait que l’on parle peu de la violence sexuelle, verbale et physique. contre les femmes, alors que la violence extra familiale fait l’objet de nombreux débats, articles de presse et livres.

              Un commissaire de police rappelle l’impact de la violence verbale; une psychologue rapporte les violences banalisées contre les femmes dans un couple. L’homme se saisit de sa carte bancaire, des clés de l’appartement commun…». Une femme, substitut du procureur, souligne que la violence doit s’entendre comme « Tout ce qui heurte a dignité de l’être humain. » Les enfants eux aussi subissent les menaces du père, du compagnon de la mère. Les enfants, dans 50% des cas, sont témoins des violences contre la mère ou en sont les victimes directes.

              Une deuxième femme, Fatiha, victime de violence, parle de cet état de fait répétitif et courant. Elle souligne que les sanctions contre la violence sont plus fortes lorsqu’il s’agit de violence extra familiale. La violence conjugale reste taboue. Aucune loi ne la condamne. Lorsque Fatiha quittera son foyer, elle entamera un autre combat, celui de l’indépendance financière et se battra pour retrouver un équilibre psychologique.

              Les témoignages d’un médecin, d’une responsable de la L.A.V.I (1), d’une assistante sociale sont déterminants dans la qualification juridique de la violence conjugale, un problème de société et non une affaire privée.

              Le film donne une dimension politique à cette question grâce au montage serré des interviews de professionnels et des récits de vie personnels. En ne donnant pas à voir le corps des femmes blessées, les crises d’angoisse, les pleurs, elle interpelle le spectateur sur l’image de la violence. La réalisatrice pose la question de ce qui ne se voit pas, qui est infilmable, qui est sans mesure, impalpable dans un film : la violence psychologique. Elle y parvient en redonnant une place centrale à la voix de ses personnages. Ce kaléidoscope d’images de professionnel-les suisses en contact avec la violence conjugale met aussi en évidence l’absence de profil type de l’agresseur.

              Notes :
              (1) Commission Cantonale d’Aide aux Victimes
              ------------------
              Two women, Antonia and Fatiha, speak of domestic violence : the repetition of this violence, the psychological consequences, the difficulties that they have to build a new life... A policeman, a deputy public prosecutor and a doctor also testify. Domestic violence takes many forms, from the insults, the psychological pressures and the beatings. With modesty, this documentary shows that the problem of domestic violence is not only a private matter, but a very political issue.
            • +-
            • Biographie cinéaste
            • Carole ROUSSOPOULOS

              Née en 1945, Carole Roussopoulos passe son enfance à Sion, avant de partir étudier à Lausanne. En 1967, elle quitte la Suisse pour Paris, où elle rencontre son futur mari, Paul Roussopoulos, avec lequel elle fonde le collectif militant « Video Out ». En 1970, sur les conseils de son ami Jean Genet, elle investit dans la première caméra portative : la fameuse Portapak lancée par Sony, et réalise son premier film « Genet parle d’Angela Davis ». C’est le début d’une importante production de films. Militante féministe, Carole Roussopoulos filme les femmes en luttes : les prostituées de Lyon, les manifestations pour l’avortement, les débats autour du viol, etc. Elle est de tous les combats et accompagne les nouveaux mouvements sociaux qui émergent dans la foulée de Mai 68 : les LIP, le F.H.A.R., le droit des immigrés, etc. En 1982, elle fonde le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder, premier centre d’archives audiovisuelles féministe, et continue à tourner en vidéo. Toujours soucieuse de donner la parole aux opprimé-e-s et aux oublié-e-s, elle travaille sur des sujets tabous : viol conjugal, excision, handicap, exclusion.
              Elle meurt le 22 octobre 2009, laissant derrière elle une œuvre colossale de plus de cent films.

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