C'est pas le pays des merveilles

Nicole Giguère

Nicole Giguère a commencé en 1975 à réaliser des documentaires avec le collectif VIDÉO FEMMES, dont elle est co-fondatrice avec Helen Doyle et Hélène Roy. Ce groupe unique qu’est Vidéo Femmes témoigne des débuts d’une nouvelle forme d’expression filmique et féministe au Québec.
Parmi ses réalisations au sein de Vidéo Femmes, citons C’est pas le pays des merveilles(1981), co-éralisé avec Helen Doyle, sur la folie et la dépression ; Tous les jours, tous les jours (1982), sur le harcèlement sexuel, l’une des premières productions réalisée pour Télé-Québec entièrement composée d’une équipe de femmes ; On fait toutes du show business (1984), diffusé aux Beaux Dimanches de Radio-Canada, qui faisait le portrait des femmes dans la chanson au Québec.
À Montréal depuis 1987, elle travaille comme scénariste et réalisatrice indépendante sur des documentaires uniques, des documentaires télé et des séries télévisuelles. 
Ses films plus personnels traitent de l’adoption internationale : Alice au pays des gros nez (2003), et On me prend pour une chinoise ! (2011), deux productions dont les tournages se sont poursuivis sur plusieurs années. Son dernier long- métrage documentaire Prisons sans barreaux, chroniques de l’hypersensibilité environnementale, co-réalisé avec Isabelle Hayeur, a été lancé en février 2020, tout juste avant la pandémie. 
Poursuivant son implication pour l'avancement des femmes, Nicole fait partie du CA de Réalisatrices Équitables, un groupe qui travaille pour la parité et l'équité dans le domaine du cinéma (www.realisatricesequitables.com, et www.damesdesvues.com).

Helen Doyle

Scénariste et réalisatrice indépendante, Helen Doyle fut, en 1973, co-fondatrice du groupe Vidéo Femmes au Québèc. Elle y réalise et produit des documents percutants sur la condition féminine. Elle se consacrera par la suite à la scénarisation et réalisation à temps plein et poursuivra sa quête d’écriture de « documenteurs », terme qu’elle emprunte à un titre de film d’Agnès Varda. En 2004, elle fonde sa propre maison de production, Tatouages de la mémoire et, en collaboration avec Germain Bonneau, produira ses « inclassables ». En 2008, son travail est reconnu par une bourse de carrière du Conseil des arts et des lettres du Québec, puis par une rétrospective en 2009 à la Cinémathèque québécoise. Elle est ensuite récipiendaire de la bourse de résidence à Rome en 2011.
En plus de travailler sur le montage financier de son projet de documentaire "Appunti en Italie", Helen tourne un court métrage onirique, "L’artiste dans son for intérieur", inspirée par les « livres détournés » et autres oeuvres de l’artiste Française Danielle-Marie Chahut. Bénéficiant de résidences d’artistes qui l’accueillent pour ce projet, le tournage a lieu au Centquatre-Paris et la postproduction aura lieu chez PRIM à Montréal. L’automne 2014 verra la sortie de "La liberté de voir", un coffret accompagné d’une monographie sur son oeuvre, réalisé par Vidéo Femmes et les Éditions du Remue-ménage.