BASE DE DONNÉES
            • Chaperons rouges

            • Cinéaste(s) : Helen DOYLE - Hélène BOURGAULT
            • Date : 1979
            • Pays d'origine : Canada
            • Durée : 00:43:57
            • Format : Umatic
            • Coloration : Noir & Blanc
            • Son : Sonore
            • Langue initiale : Français
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            • Résumé
            • Des femmes racontent leur.s viol.s, leurs agressions et leurs peurs. Elles insistent sur la nature quotidienne de ces violences. Au cours des discussions, elles échangent leurs expériences et s'interrogent sur les meilleurs moyens de se défendre. Enfin, elles rejettent les idées reçues sur le viol.

              Les séquences de discussion alternent avec des scènes entre parents et enfants. Une femme rejoue les événements que relatent les femmes. Plusieurs saynètes complètent les témoignages.
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              Women talk about their rapes, their aggressions and their fears. They insist on the daily nature of this violence.During their discussions, they exchange their experiences and try to find out how to defend themselves. Lastly they reject every stereotypes about rape.

              The scenes of discussion alternate with scenes between parents and children. A woman plays the events that the women depicted. Several sketches complete their testimonies.
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            • Séquences
            • Tc inTc outDuréeDescription
              00:00:01:0300:00:25:0000:00:23:22Images d’animation. Son : chant « Le petit chaperon rouge », voix d’enfants.
              00:00:25:0100:00:49:1100:00:24:10Femme lisant le conte à deux petites filles.
              00:00:49:1200:00:58:2000:00:09:08Femme parlant des contes : « qu’est ce que ça devient le petit chaperon rouge ? Ça devient les femmes qui traversent le parc et se font violer. C’est ça l’histoire du Petit chaperon rouge. »
              00:00:58:2100:01:22:1400:00:23:18Générique, images d’illustration (forêt, plan d’eau) Son : musique accordéon Titre : CHAPERONS ROUGES
              00:01:22:1500:01:36:0500:00:13:15Portrait serré d’une femme, plan fixe. Voix off : « Personnellement, je me suis fait violée trois fois, vous penserez que c’est beaucoup. Moi je trouve que c’est trop. Il fallait que j’en parle. »
              00:01:36:0600:04:50:0400:03:13:23Extrait du spectacle « Viol sans violon », Christiane Vien. Saynète : Plan large puis resserré sur une femme roulant une cigarette, regardant autour d’elle, trébuchant, mimant une agression, se débattant. « Lâche moi, lâche moi ! » puis lâchant prise, les larmes aux yeux, mimant le viol dont elle est victime puis pleurant et s’écroulant sur la scène. Son : musique (accordéon, même thème que le générique).
              00:04:50:0500:06:09:1700:01:19:12Portait - Interview d'une femme jouant de l’accordéon, fin du thème musical du générique. « Premièrement c’est une des musiques que j’ai faite mais quand je l’ai faite cette année là, c’était vraiment pas dans l’esprit que je viens de le faire. (…) Moi je me suis fait violée deux fois. Deux fois dans mon corps, un million de fois dans ma tête puis dans mon cœur. (…) Puis après le viol, ma réaction ça a été de prendre mon accordéon. »
              00:06:09:1800:07:13:0100:01:03:08Une femme et des enfants parlant du Chaperon rouge et analogie avec les violences qui existent dans la vie. « Tu lis cette histoire, c’est toujours l’histoire d’une petite fille qui est sans défense et qui se fait violenter » Images d’illustration du conte.
              00:07:13:0200:07:18:1700:00:05:15Femme et deux petites filles
              00:07:18:1800:07:21:1400:00:02:21Images d’illustration, dessin d’un loup
              00:07:21:1500:07:27:0300:00:05:13Petit garçon qui s’exprime : « je verrais un loup dans la maison, je partirais car j’ai peur. »
              00:07:27:0400:10:43:1200:03:16:08Groupe de quatre femmes. Une femme parlant d’un groupe de wendo et des moments où les femmes ont peur, cela se produisant souvent. « On parlait dans le cours de wendo des moments où on a raison d’avoir peur et ceux où tu sais qu’il n’y a pas de danger, avec certaines personnes. »
              00:10:43:1300:11:26:2400:00:43:11Plan d’ensemble - Saynète - Femme faisant de l’auto stop, en ville. Un homme s’arrête en voiture et ouvre la portière côté passager pour la faire monter.
              00:11:27:0000:11:52:2100:00:25:21Interview – Images d’illustration – portrait sur une femme qui témoigne dans un groupe – La question systématiquement posée à une femme faisant de l’auto-stop : « tu n’as pas peur ? »
              00:11:52:2200:13:16:1700:01:23:20Plan large - Fiction – Suite de la saynète de harcèlement de rue.
              00:13:16:1800:15:19:0200:02:02:09Portrait - Interview d’une femme du groupe et abordant le « voyeur » qui devient agressif lorsqu’une femme le met face à ses actes et la violence dont elle a été victime de la part des hommes.
              00:15:19:0300:18:03:1500:02:44:12Portrait - Interview d’une autre femme du groupe racontant la montée de la violence de son mari et de la façon dont s’installe la violence dans un couple et le viol conjugal.
              00:18:03:1600:19:53:0800:01:49:17Portrait - Interview d’une autre femme du groupe décrivant le viol qu’elle a subi à l’âge de 12 ans par un membre de sa famille et à la suite duquel elle fut hospitalisée pour hémorragie. Abordant le silence qui a suivi cette agression et la peur de parler pendant des années.
              00:19:53:0900:21:17:0800:01:23:24Portrait - Interview d’une femme et de deux enfants abordant la violence des hommes, donnant leur définition du viol avec leurs mots.
              00:21:17:0900:24:24:1700:03:07:08Alternance plan large – Femme se tenant allongée sur une scène de théâtre et interprétant une femme agressée – et voix off puis interview : femme témoignant de son second viol par deux hommes suite à une baignade et parlant de l’impuissance à pouvoir agir face à deux hommes.
              00:24:24:1800:25:55:0200:01:30:09Plan large – Groupe de femmes dans un gymnase et parlant les violences faites aux femmes, précisant que les agresseurs font généralement partie de l’entourage, c’est un acte de domination.
              00:25:55:0300:26:13:0700:00:18:04Portrait – Interview (suite) d’une femme violée, s’interrogeant sur ce qui se passe dans la tête d’un agresseur.
              00:26:13:0800:27:04:0300:00:50:20Portrait – Interview groupe de femmes s’interrogeant la psychologie masculine, expliquant l’agressivité masculine dont elles sont régulièrement victimes.
              00:27:04:0400:27:35:0700:00:31:03Plan large – Images d’illustration, fiction. Son : musique. Un homme s’asseyant à côté d’une femme sur un banc.
              00:27:35:0800:28:04:1400:00:29:06Portrait - Interview d’une femme du groupe : homme parlant du corps des femmes sans prendre en compte la personne.
              00:28:04:1500:29:48:0600:01:43:16Plan poitrine – Gymnase cours de wendo : questionnement des femmes violées sur leur culpabilité, idées reçues de la société sur les femmes violées qui se laisseraient faire.
              00:29:48:0700:31:17:0500:01:28:23Portrait – Interview de femmes du groupe s’interrogeant sur la véracité des fantasmes des violences exercées sur les femmes et véhiculées dans les médias. Différenciation d’un fantasme et de la réalité où le contexte n’est pas choisi mais subi.
              00:31:17:0600:33:35:2100:02:18:15Plan large – Gymnase cours de wendo, groupe de femmes : déconstruction de la parole dominante pensant qu’une femme violée « l’a cherché », femme s’interrogeant sur l’expression de la sexualité masculine qui ne pourrait s’exprimer que par la violence. Dangerosité de ce type de discours : une femme désirant un homme provoquerait son viol, l’expression du désir d’une femme ne pourrait qu’aboutir à un viol, tous les hommes ne peuvent correspondre à cette description.
              00:33:35:2200:34:20:1100:00:44:14Images d’illustration (dessin : Le loup et reprise fiction : Le banc). Son : musique et paroles.
              00:34:20:1200:34:37:1700:00:17:05Portrait : femme lisant le conte du Petit chaperon rouge à ses deux enfants.
              00:34:37:1800:35:40:1100:01:02:18Portrait – Interview de plusieurs femmes du groupe indiquant que l’idée générale du conte est que la petite fille n’a pas écouté sa mère, que les hommes sont des loups, les loups des chasseurs, les petites filles devenant femmes devront toujours faire attention et continuent d’avoir peur.
              00:35:40:1200:36:22:2000:00:42:08Plan large – Gymnase, cours de wendo, groupe de femmes : professeure déconstruisant les contes de l’enfance et imaginant un petit chaperon rouge qui au lieu d’avoir peur, assommerait le grand méchant loup.
              00:36:22:2100:36:49:2300:00:27:02Plan large – Femme et ses deux enfants échangeant au sujet du conte. La mère mimant une réaction de la part du chaperon rouge réagissant à l’apparition du loup.
              00:36:49:2400:38:19:0200:01:29:03Plan large – Gymnase, cours de wendo, d’auto-défense. La professeure leur expliquant qu’elles doivent laisser leur instinct s’exprimer afin de réagir à une agression. Seule la pratique de l’auto défense ne suffit pas, c’est en allant chercher dans leur force intérieure, « vous serez forte comme vous l’êtes déjà en réalité et non pas faibles comme vous êtes convaincues de l’être ».
              00:38:19:0300:39:23:0100:01:03:23Portrait – Interview (suite) d’une femme victime de violences : « Quelle est la solution ? La violence par la violence ? Ce que vous faites c’est déjà beaucoup, ne serait ce que pour la parole. Cela m’a pris des années de le dire, même à mes petits amis, de pouvoir en parler. Toutes les femmes ont été agressées quelque part. On parle de plus en plus. Il faudrait faire un colloque pour que les hommes réalisent à quel point cela est fréquent. »
              00:39:23:0200:40:23:1100:01:00:09Plan large – Gymnase. La professeure : « Si toutes les femmes portaient plainte les autorités se rendraient compte de l’ampleur de ce phénomène. Il faut agir en groupe : aller dans les centres de femmes par exemple. Comprendre que vous n’êtes pas seules. »
              00:40:23:1200:41:50:1100:01:26:24Portrait – Interview (suite) d’une femme victime de violences interprétant une de ses compositions, chantant le récit de son agression.
              00:41:50:1200:43:57:1000:02:06:23GÉNÉRIQUE
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            • Biographie cinéaste
            • Helen DOYLE

              Scénariste et réalisatrice indépendante, Helen Doyle fut, en 1973, co-fondatrice du groupe Vidéo Femmes au Québèc. Elle y réalise et produit des documents percutants sur la condition féminine. Elle se consacrera par la suite à la scénarisation et réalisation à temps plein et poursuivra sa quête d’écriture de « documenteurs », terme qu’elle emprunte à un titre de film d’Agnès Varda. En 2004, elle fonde sa propre maison de production, Tatouages de la mémoire et, en collaboration avec Germain Bonneau, produira ses « inclassables ». En 2008, son travail est reconnu par une bourse de carrière du Conseil des arts et des lettres du Québec, puis par une rétrospective en 2009 à la Cinémathèque québécoise. Elle est ensuite récipiendaire de la bourse de résidence à Rome en 2011.
              En plus de travailler sur le montage financier de son projet de documentaire "Appunti en Italie", Helen tourne un court métrage onirique, "L’artiste dans son for intérieur", inspirée par les « livres détournés » et autres oeuvres de l’artiste Française Danielle-Marie Chahut. Bénéficiant de résidences d’artistes qui l’accueillent pour ce projet, le tournage a lieu au Centquatre-Paris et la postproduction aura lieu chez PRIM à Montréal. L’automne 2014 verra la sortie de "La liberté de voir", un coffret accompagné d’une monographie sur son oeuvre, réalisé par Vidéo Femmes et les Éditions du Remue-ménage.

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