Carole ROUSSOPOULOS
Née en 1945, Carole Roussopoulos passe son enfance à Sion, avant de partir étudier à Lausanne. En 1967, elle quitte la Suisse pour Paris, où elle rencontre son futur mari, Paul Roussopoulos, avec lequel elle fonde le collectif militant « Video Out ». En 1970, sur les conseils de son ami Jean Genet, elle investit dans la première caméra portative : la fameuse Portapak lancée par Sony, et réalise son premier film « Genet parle d’Angela Davis ». C’est le début d’une importante production de films. Militante féministe, Carole Roussopoulos filme les femmes en luttes : les prostituées de Lyon, les manifestations pour l’avortement, les débats autour du viol, etc. Elle est de tous les combats et accompagne les nouveaux mouvements sociaux qui émergent dans la foulée de Mai 68 : les LIP, le F.H.A.R., le droit des immigrés, etc. En 1982, elle fonde le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder, premier centre d’archives audiovisuelles féministe, et continue à tourner en vidéo. Toujours soucieuse de donner la parole aux opprimé-e-s et aux oublié-e-s, elle travaille sur des sujets tabous : viol conjugal, excision, handicap, exclusion.
Elle meurt le 22 octobre 2009, laissant derrière elle une œuvre colossale de plus de cent films.
Delphine SEYRIG
Née en 1932 à Beyrouth, Delphine Seyrig passe son enfance entre le Moyen-Orient et les Etats-Unis. En 1952 entame une carrière de comédienne en France, puis s’envole pour New York pour se former à l’Actor Studio. Après un premier court métrage « Pull my Daisy » en 1959, Delphine Seyrig tourne successivement avec Alain Resnais, François Truffaut, Luis Bunuel, Jacques Demy, et Chantal Akerman dans les années 1960-1970, puis avec Marguerite Duras, Lilian de Kermadec et Ulrike Ottinger. Parallèlement à sa carrière d’actrice, Delphine Seyrig rejoint le mouvement féministe après Mai 68, et milite pour le droit à l’avortement. En 1971, elle est l’une des signataires du manifeste des 343. Elle découvre la vidéo auprès de Carole Roussopoulos avec laquelle elle réalise entre autres « S.C.U.M Manifesto » en 1976 d’après le pamphlet de Valérie Solanas. La même année elle tourne « Sois belle et tais-toi ! », une plongée au cœur du sexisme qui règne au sein du milieu cinématographique.
Elle cofonde en 1982 le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir.
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