BASE DE DONNÉES
            • Viol conjugal, viol à domicile

              Version Suisse

            • Cinéaste(s) : Carole ROUSSOPOULOS - Véronique DUCRET
            • Date : 2003
            • Pays d'origine : Suisse
            • Durée : 00:29:23
            • Format : Bétacam SP
            • Coloration : Couleur
            • Son : Sonore
            • Langue initiale : Français
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            • Résumé
            • Trois femmes victimes de viol conjugal témoignent.

              La situation juridique, psychologique, sociale des femmes suisses victimes de viol conjugal est décrite par différents intervenants. Les services d’urgences des
              hôpitaux travaillent maintenant en relation avec le C.I.M.P.V. (Consultation interdisciplinaire de médecine et de prévoyance de la violence). Les intervenants de la LAVI (Commission Cantonale d’Aide aux Victimes d’infractions), l’Association Viol Secours et Solidarité Femmes rappellent que le viol est un crime pouvant donner lieu à des poursuites, fait que la plupart des victimes ignorent, imprégnées encore de la notion de devoir conjugal!

              Les trois femmes expriment leur douleur, leur colère, leur parcours. Pour la première fois en Suisse, des femmes souhaitent révéler au grand jour ce qu'elles ont subi. Le film débute par plusieurs scènes de baisers entre une femme et un homme. Ce montage d’extraits de films hollywoodiens des années 50 plonge le spectateur dans l’image idéalisée du couple. L’homme est fort et protecteur, la femme trouve un refuge dans ses bras et s’abandonne au baiser.

              On entend les paroles d’une femme évoquant la première rencontre avec son futur compagnon, celles d’une femme qui peint, puis la voix hors champ d’une femme dont on aperçoit la silhouette reflétée dans une flaque d’eau. La première tente d’expliquer l’enchaînement qui a conduit, des coups donnés par son compagnon, au viol dont elle a été victime. La seconde, parlant sous couvert d’anonymat, rappelle les insultes, les interdictions de sortir, de téléphoner et de travailler à l’extérieur imposées par son mari. La femme qui peint souffre de ne trouver ni mot, ni réponse pour expliquer le viol que lui a fait subir son mari. « On pense que le violeur est quelqu’un d’étranger. », souligne-t-elle. On croit que « le seul refuge, c’est la maison et c’est là que le drame se passe » relève-t-elle.

              Les problèmes du traitement des plaintes pour viol conjugal (certaines femmes ont vu la plainte se retourner contre elle…) et la question de la poursuite pénale sur dénonciation du violeur font l’objet de réflexions et de batailles juridiques.

              En 30 minutes, grâce aux témoignages des femmes victimes et à la mise en regard des actions militantes et juridiques entreprises en Suisse, le film brise le tabou de la de la violence conjugale sans images ni témoignages choc et surtout sans jugement moral.
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              Three women, victims of conjugal rape, speak about their pain, their anger, and the journey of their life. For the first time in Switzerland, women wish to speak out about what they have suffered. They do it for themselves, but also to have conjugal rape recognised as a phenomenon that can destroy a woman. They also denounce the shortcomings of Swiss law.

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            • Biographie cinéaste
            • Carole ROUSSOPOULOS

              Née en 1945, Carole Roussopoulos passe son enfance à Sion, avant de partir étudier à Lausanne. En 1967, elle quitte la Suisse pour Paris, où elle rencontre son futur mari, Paul Roussopoulos, avec lequel elle fonde le collectif militant « Video Out ». En 1970, sur les conseils de son ami Jean Genet, elle investit dans la première caméra portative : la fameuse Portapak lancée par Sony, et réalise son premier film « Genet parle d’Angela Davis ». C’est le début d’une importante production de films. Militante féministe, Carole Roussopoulos filme les femmes en luttes : les prostituées de Lyon, les manifestations pour l’avortement, les débats autour du viol, etc. Elle est de tous les combats et accompagne les nouveaux mouvements sociaux qui émergent dans la foulée de Mai 68 : les LIP, le F.H.A.R., le droit des immigrés, etc. En 1982, elle fonde le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder, premier centre d’archives audiovisuelles féministe, et continue à tourner en vidéo. Toujours soucieuse de donner la parole aux opprimé-e-s et aux oublié-e-s, elle travaille sur des sujets tabous : viol conjugal, excision, handicap, exclusion.
              Elle meurt le 22 octobre 2009, laissant derrière elle une œuvre colossale de plus de cent films.

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